Les audiences criminelles du Tribunal de Première Instance (TPI) de Labé se sont achevées le vendredi 17 juin 2025, marquant la fin d’une session particulièrement dense au cours de laquelle 23 dossiers ont été examinés.
Parmi eux, un cas a particulièrement retenu l’attention du public : celui du maître pâtissier Algassimou Diallo, accusé de viols répétés sur deux jeunes filles, dont l’une était enceinte de huit mois au moment des faits.
Au terme du procès, le tribunal a reconnu l’accusé coupable des crimes de séquestration et de viols, estimant que les preuves présentées et les témoignages entendus suffisaient à établir sa responsabilité. Dans son délibéré, la juridiction a prononcé une peine de cinq (5) ans de réclusion criminelle ferme contre le prévenu.

« Le tribunal, statuant publiquement et contradictoirement, déclare M. Algassimou Diallo coupable des crimes de séquestration et de viols. Pour la répression, il est condamné à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme », a lu le président du tribunal, Boubacar 3 Barry, lors de la séance de jugement.
Sur le plan civil, la cour a également accueilli les constitutions de parties civiles introduites par dame Aïssatou Dalanda Baldé, dame Aïssatou Lamarana Mobi Diallo et monsieur Boubacar Mobi Diallo, représentants des victimes.
Le tribunal a condamné Algassimou Diallo à verser un total de 35 millions de francs guinéens en guise de dommages et intérêts, répartis comme suit :
- 20 000 000 GNF à dame Aïssatou Dalanda Baldé ;
- 15 000 000 GNF à dame Aïssatou Lamarana Mobi Diallo et à monsieur Boubacar Mobi Diallo.
Les frais de justice ont également été mis à la charge du condamné.
La décision s’appuie sur plusieurs textes de loi, notamment les articles 93, 94, 116, 268 et 303 du Code pénal, les articles 818 et 819 du Code de l’enfant, ainsi que les articles 393, 441, 442, 497, 533, 548 et 562 du Code de procédure pénale.
Cette condamnation, prononcée en audience publique, met fin à une affaire qui a profondément choqué la population de Labé, tant par la nature des faits que par l’identité du prévenu, connu localement pour son métier de pâtissier.
Elle vient rappeler la gravité des crimes sexuels et la nécessité de renforcer la vigilance et la protection des jeunes filles face à ces violences qui continuent de miner le tissu social.
Thierno Nouhou Baldé pour e-citoyenne.org