Une affaire aussi dramatique qu’inattendue a secoué récemment la ville de Labé. Un père de famille, Mamadou Oury Diallo, a été accusé par sa propre fille d’avoir commis l’irréparable : le viol ayant conduit à sa grossesse. Pendant plusieurs semaines, cette affaire a suscité indignation, incompréhension et débats au sein de la population, avant que la vérité n’éclate finalement au grand jour.
Les faits remontent à mars 2025, lorsque la jeune Aïssatou Diallo avait affirmé que son père biologique était responsable de sa grossesse. Cette accusation, d’une gravité extrême, avait immédiatement conduit à l’arrestation de Mamadou Oury Diallo, placé en détention provisoire dans l’attente de la suite judiciaire.
Dès le départ, le père avait nié catégoriquement les faits, réclamant qu’un test ADN soit réalisé pour prouver son innocence. Cependant, les autorités judiciaires avaient jugé préférable d’attendre, la jeune fille étant alors vers son neuvième mois de grossesse. Il avait été estimé que le test serait plus fiable après l’accouchement, prévu avant le 19 novembre 2025.
Durant tout ce temps, Mamadou Oury Diallo a vécu dans l’humiliation, la honte et la détresse d’un homme accusé à tort d’un crime ignoble. L’affaire avait profondément bouleversé la communauté, divisant les opinions entre ceux qui doutaient de la version de la fille et ceux qui, choqués, exigeaient justice pour la victime présumée.
C’est finalement au cours de l’audience que la situation a pris un tournant inattendu. La jeune Aïssatou, d’abord ferme dans ses accusations, a fini par revenir sur sa déclaration. En larmes, elle a avoué devant le tribunal que son père n’était pas responsable de sa grossesse et qu’elle avait été manipulée par sa belle-mère, qui l’avait poussée à mentir.
« Ce n’est pas mon père qui est l’auteur de ma grossesse. J’ai menti parce que ma marâtre m’avait demandé de le faire. Je lui demande pardon », a-t-elle confessé à la barre, provoquant un mélange de stupéfaction et de soulagement dans la salle.
Face à cet aveu, le tribunal a aussitôt reconnu l’innocence de Mamadou Oury Diallo et ordonné sa libération immédiate.
Dans un geste de grande dignité, l’homme injustement accusé a choisi de pardonner à sa fille, déclarant qu’il remettait cette dure épreuve entre les mains de Dieu et qu’il espérait que la vérité permette à sa famille de retrouver la paix.
Cette affaire, bien qu’ayant trouvé son dénouement, soulève de nombreuses interrogations sur la légèreté avec laquelle certaines accusations peuvent être portées, et sur les conséquences humaines et sociales qu’elles peuvent entraîner. À Labé, nombreux sont ceux qui appellent désormais à davantage de prudence et de rigueur dans le traitement de ce type de dossiers, pour éviter qu’un innocent ne soit brisé par un mensonge.
Écrit par : Thierno Loughmane DIALLO