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Dans le domaine de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), l’ONG E-Éducation citoyenne a organisé un cadre d’échange invitant six (6) organisations qui œuvrent dans ces domaines (VBG et SR). L’objectif principal est de créer une coalition visant à renforcer les liens entre les organisations évoluant dans le même domaine afin d’harmoniser les activités.
Il est à noter que plusieurs organisations agissent sur le terrain depuis plusieurs années, telles que le comité préfectoral pour la protection de l’enfance (CPPE), le comité local pour la protection de l’enfance (CLPE) et le comité villageois pour la protection de l’enfance (CVPE) … cependant, les organisations féminines peinent à se retrouver dans ces instances. C’est pourquoi E-Éducation a initié un programme de quatre rencontres pour non seulement mettre en lumière les éléments clés de la réussite d’une coalition, mais aussi amener toutes les parties prenantes à réfléchir à des actions communes.
La première rencontre s’est tenue le 3 février 2024 dans les locaux de l’ONG E-Éducation Citoyenne, réunissant six (6) organisations : Association des jeunes pour la défense des droits des enfants (AJDE), Association des jeunes pour la protection des enfants sans-abris et orphelins (AJPPESAO), cellule féminine pour la protection des enfants et des filles (CFPEF), club des jeunes filles leaders de Guinée/Labé (CJFLG), Mouvement d’action des jeunes (AGBEF/MAJ), centre d’écoute de conseils et d’orientation pour jeunes (CECOJE) pour échanger sur la nécessité de mettre en place une coalition des organisations juvéniles œuvrant sur les VBG et la SR, le rôle que jouerait la coalition si elle est créée, une analyse sur les difficultés qu’une telle coalition pourrait rencontrer, et l’apport que chaque structure pourrait apporter.
Il a été également question de débattre des éventuelles activités, de l’utilité de la coalition et des partages d’expérience, où chaque participant est revenu sur les domaines d’intervention, la mission et la vision de leur structure afin de connaître le domaine d’expertise de chaque structure.
Neuf (9) points ont été énumérés par l’ensemble des ONG réunies, notamment :
– Renforcer les liens et le travail d’équipe entre les organisations.
– Partager les expériences.
– Booster le leadership organisationnel.
– Renforcer la synergie d’action des structures.
– Renforcer la chaîne de lutte contre les VBG, et la chaîne de dénonciation des cas.
– Représenter et défendre les structures partout où besoin sera.
– Rassembler et fédérer les structures afin d’élargir leur champ d’action.
– Créer un mouvement d’ensemble afin de travailler en équipe et de renforcer les idées.
– Renforcer la défense des femmes pour aboutir à l’égalité des sexes.
Avant de clore l’atelier, il a été partagé les expériences que chaque structure pourrait éventuellement partager avec les autres. Il a été proposé, entre autres :
– Les connaissances numériques pour l’ONG E-Éducation Citoyenne.
– Des formations sur la SR avec le CECOJE.
– Les ressources humaines pour la CFDFE.
– La gestion des cas et la prise en charge des orphelins pour l’AJPPESAO.
– La prise en charge scolaire des jeunes filles et la sensibilisation sur le mariage d’enfants pour l’AJDE.
– L’assistance et l’accompagnement des survivantes de viol pour le CJFLG.
Pour la prochaine rencontre, la date du 19 février 2024 a été proposée, ainsi que la création d’un groupe WhatsApp pour poursuivre les discussions et partager le rapport de la rencontre. La séance s’est clôturée par une photo de groupe.
Le 19 février, s’est tenue la seconde rencontre qui a porté sur l’analyse des éventuelles difficultés que pourrait rencontrer la coalition, telles que la gestion des ressources humaines, le problème de leadership et les conflits d’intérêt, mais aussi les ressources financières pour mener à bien les actions.
La rencontre a également porté sur les actions communes que ces structures peuvent mener ensemble en tant que coalition, et les participants ont proposé :
– La sensibilisation de masse sur les VBG.
– L’organisation de caravanes dans la commune.
– L’organisation de rencontres pour la mise en place d’autres activités.
– La réalisation d’activités liées aux VBG/SR.
À la fin de cette rencontre, les objectifs ont été définis, notamment trouver un nom (dénomination), définir la vision, la mission et le slogan, réfléchir sur la structuration, mettre en place une commission pour la rédaction des statuts et règlement intérieur, et établir la prochaine rencontre. Après que les objectifs aient été énoncés, les débats ont commencé sur le choix du nom de la structure, et finalement, il a été retenu :
Réseau des jeunes activistes pour la promotion de la SR et la lutte contre les VBG (REJAP-SR/VBG).
Ensuite, il a été défini ce que nous voulons devenir dans 10 ans : dans 10 ans, nous comptons construire une génération égalitaire, saine et sans violence dans toute la Guinée.
Puis, les missions de la structure ont été déterminées :
– Lutter contre les VBG et promouvoir la SR.
– Former et informer les ados-jeunes en compétences de vie saine.
– Promouvoir les projets en consortium.
Après cela, le slogan a été choisi : « Une société sans violence, équitable et non stéréotypée ».
La troisième rencontre s’est tenue le 25 avril dans les locaux de E-Éducation Citoyenne. L’objectif était de rédiger les statuts et règlements intérieurs du réseau.
En conclusion, la prochaine rencontre devrait être organisée par les participants pendant laquelle les membres de leurs associations seront présents pour présenter les statuts et règlement intérieur et élire le bureau de la coalition avant le lancement officiel du réseau.